8 novembre 2020
D’un seul coup, sans aucune raison, au détour d’une pensée, la panique surgit de nulle part et m’envahit comme le virus invisible et imprévisible.
J’ai la certitude que le couvre feu et que le confinement qui laissent ouverts les écoles et les bureaux ne ralentissent en rien la propagation du Covid.
Et je me répète dans une boucle infernale que mes enfants, les mères de mes enfants, NADEJDA vont mourir du Covid. Je vais rester seul
Cet effondrement que je ressens trouve peut être son origine dans les spécialistes de la sphère médiatique qui ont répété que la victoire de Biden sur Trump déboucherait sur une guerre civile aux Etats Unis.
Biden est élu. Il n’y a pas de guerre civile.
Alors pourquoi ont ils parlé de guerre civile?
Pourquoi ont ils développé cette fable terrorisante?
Pourquoi?
Cherchaient-ils comme moi à trouver une explication à leur propre panique provoquée par le phénomène imprévu et imprévisible semblable à un virus d’un président de la plus grande puissance qui a nié le réchauffement climatique et l’actuelle pandémie ?
Mais dans ce cas si ces spécialistes ont prédis une guerre civile aux Etats Unis, comment est ce que je peux croire d’autres spécialistes qui me répètent qu’il faudra trier bientôt les malades aux urgences si les « jeunes » ou si les patrons de bistro » ou si plus récemment les chefs d’entreprise ne se disciplinent pas ?
Alors que ces mêmes spécialistes syndicalistes n’avaient eu de cesse de nous répéter avant la crise sanitaire que pendant les fêtes de Noêl les services d’urgence étaient saturés.
Et pourtant je me lave les mains fréquemment et je porte un masque là où ses spécialistes me disent d’en porter.
Alors je me dis pour calmer ma panique que mes proches ne travaillent pas, à l’exception d’une de mes filles qui est professeur agrégé (mais qui a moins de 65 ans), qu’ils prennent peu les transports en commun, et que dans ces conditions, ils ont peu de « chance » de succomber au Covid contrairement aux populations partageant des logements exigus, aux vieillards enfermés en EPHAD, et je me demande en quoi le pseudo confinement modifie t il ma situation personnelle?
Peut être est il en fait impossible de séparer sa situation personnelle d’une situation collective?
D’un autre côté, mais est ce vraiment « un autre côté » ma fille Doucha m’avait dit peu avant de succomber à sa tumeur au cerveau que le fait que les enfants meurent après leurs parents est une statistique, et elle avait ajouté que la statistique n’est pas la vie.
D’où vient donc ma panique?
D’autant plus que dans un quart d’heure peut être je serai mort parce qu’un vaisseau aura cédé dans mon cerveau..Et peut être aussi qu’un de mes enfants ou que les mères de mes enfants, ou que NADEJDA seront mort dans un quart d’heure pour la même raison mais que comme dans le cas des morts provoqués par le Covid, il est statistiquement peu probable que les vaisseaux des cerveaux de mes proches cèdent tous au même instant.
C’est une hypothèse peu probable en effet.
Alors d’où vient ma panique subite?
D’où vient – elle?
7 Novembre 2020
Notre Premier Ministre après avoir désigné comme responsables de la propagation du covid le groupe des « jeunes » a désigné un nouveau responsable. Il s’agit cette fois ci des chefs d’entreprise qui ne jouent pas le jeu du télétravail.
Même jour
NADEJDA a brusquement interrompu pour une raison que j’ignore sa communication téléphonique avec B. et elle m’a dit de parler avec B. Je lui ai dit pour essayer de lui remonter le moral que Biden était en tête face à Trump. B. a sèchement répliqué que la colistière de B. était une sacrée salope. Je n’ai pas demandé d’explicatioNadejda Personnellement le succès de Biden correspond à un retour à une norme sécurisante. En ce sens que les Etats Unis auront à leur tête un président qui ne déformera pas la réalité au gré de ses humeurs, ce qui en ces temps de pandémie fondés sur l’ignorance, et donc sur la culpabilisation, est pour moi un point d’équilibre. En revanche je comprends très bien que B. ayant été proche de Mitterand soit plongé dans sa solitude puisque le propos de Mitterand était justement de nier toute forme d’utopie, et que pour cette raison B. préfère se dire que tout va s’écrouler, étant entendu que ce « tout » ne concerne en fait que sa seule personne. Mais naturellement je ne lui dirai jamais le fond de ma pensée. Nos angoisses peuvent parfois s’apaiser lorsque elles se déplacent momentanément sur une écoute apparemment attentive des tourments de mes proches.
Même jour
J’ai posé sur Facebook la question suivante en précisant qu’elle était destinée à calmer mon angoisse : Est il plus légitime d’accorder une plus grande importance à une mère qui ne peut voir sa mère assignée à résidence dans une EPHAD plutôt qu’à un père qui ne peut rendre visite à ses enfants assignés à résidence chez leur mère. Et j’ai ajouté « Est il possible de quantifier statistiquement une douleur? » Sur le moment, je me suis senti rassuré par la centaine de commentaires et puis je me suis rendu compte que ces commentaires s’étaient développés parce que à chaque commentaire qui me traitait d’irresponsable, je répétais que mon angoisse m’interdisait d’être dans le jugement, et j’ai fini par me dire qu’il était préférable que je m’abstienne d’écrire sur ce groupe Facebook, laissant ainsi ouvert un espace de commentaire qui ne dépendrait d’aucun animateur responsable ou irresponsable.
13 novembre 2020
J’ai finalement fini par comprendre pourquoi je dois cocher la case numéro une sur le formulaire de dérogation de déplacement. Cette case numéro une concerne les déplacements professionnels non salariés, ce qui est mon cas, la fréquentation de mes amis entre en effet dans le cadre précis de mes activités professionnelles non salariées, dans le sens où mon travail se concentre sur une production de pensées, étant entendu que ma production de biens immatériel n’entre en aucune façon en contradiction avec une production de biens matériels, chacun reconnaîtra en effet que la publication à des milliards d’exemplaires de la Bible est le fruit de pensées au travail d’individus non identifiés et non identifiables. Dans les premières jours de cette seconde assignation à résidence dérogatoire, je m’étais rassuré en me disant que je cocherai la case numéro trois concernant un rendez vous d’urgence médicale, mais je m’étais dit que si le policier contrôleur me demandait d’apporter le justificatif de mon urgence médicale, j’aurais été contraint de déclarer que je me rendais chez la thérapeute psychologue des soins palliatifs qui me suit depuis le décès de ma fille Doucha, et que cette déclaration de détresse psychologique m’enfermait dans une catégorie de névrosés inaptes à la production de biens matériels ou non matériels et que je risquais ainsi d’affaiblir mon système défense. NADEJDA me dit souvent que j’ai des problèmes psychiques et bien que je sois convaincu que ses accusations ne reflètent que son propre déséquilibre psychique qu’elle ne peut s’avouer sous peine de perdre le contrôle de son mode de fonctionnement fondé sur la permanence d’un sentiment de rejet, je suis pour ma part intimement convaincu qu’une case paraphée de sa propre main s’apparente à un texte signé, et donc éternel, et que ce diagnostic de soi-même par soi-même d’une détresse psychique provoquera l’ouverture d’une porte sur ce qu’il convient d’appeler le monde de la folie. Aussi, me sentant paradoxalement réconforté par toutes ces considérations, je m’étais finalement résolu, après de nombreuses hésitations, à cocher pendant notre première assignation à résidence collective la case « visite à personne vulnérable ». J’avais considéré que je devais me rendre visite à moi-même en tant que personne vulnérable. NADEJDA m’avait en effet appelé en pleine nuit pour me supplier de l’emmener à l’hôpital pour passer un test contre le Covid, je lui avais répondu qu’elle respirait normalement, elle avait fini par s’apaiser, et j’avais eu dans la matinée une crise de panique parce que je m’étais brusquement convaincu qu’elle allait m’accuser de ne pas être venu lui porter assistance alors que j’avais plusieurs fois répété que je lui étais très attaché, et qu’elle en profiterait pour me rappeler que notre relation étant fondé sur le mensonge et l’incompréhension elle avait pris la décision de retourner à Bucarest chez sa mère. J’avais fébrilement composé le numéro de téléphone d’une des mères de mes enfants. J’avais éclaté en sanglots dans le téléphone. J’avais répété que je n’avais plus d’issue car je savais qu’il était impossible de franchir les grilles des hôpitaux qui étaient gardées par l’armée, et que c’était cette impossibilité que niait NADEJDA qui me plongeait dans le désespoir puisque en ne répondant pas immédiatement à sa demande, je m’étais rendu coupable d’une indifférence qui s’apparente à celle que je m’étais persuadé d’avoir ressenti à la mort de ma mère. (Je devais par la suite comprendre que la panique réelle de NADEJDA était en fait motivée par le trop perçu que la caisse d’allocation familiale lui avait versé et qu’elle devait tout mettre en oeuvre pour bénéficier des allocations prévues pour les professeurs qui ne seraient pas en état d’être physiquement présent pour cause de Covid dans leurs salles de classe). La mère de mes enfants m’avait ordonné de me coucher sur le dos. Elle m’avait ensuite donné l’ordre de calmer ma respiration. J’avais obéi et ma certitude que j’allais me jeter par la fenêtre avait graduellement laissé la place à une grande fatigue. Mon assignation à résidence sanitaire m’avait interdit de remédier à cette nouvelle crise de panique que je devais fréquemment combattre depuis que ma mère avait effectué un déplacement à Tel Aviv. Il était en effet parfaitement évident que si je refusais de me plier à cette interdiction d’un déplacement dans un train de banlieue en dehors de la limite autorisée du kilomètre de mon lieu de domicile, ma culpabilité ne manquerait pas d’engendrer le châtiment que symbolisait un déplacement criminel puisque en détournant pour mon seul profit le contrat moral de mon assignation à résidence sanitaire, j’allais contaminer des milliers de passants isolés se rendant sur leurs lieux de travail. Mon psychisme était en fait pris dans l’étau d’une culpabilité sanitaire véhiculée par la Radio France Info et d’une culpabilité sexuelle véhiculée par des circonstances qui dépassent le champ de mes compétences. Cette culpabilisation fondée sur la panique fut heureusement tempérée par ma rencontre avec un professionnel de santé. Le pharmacien qui me délivre en parfait accord avec un médecin généraliste mes médicaments placebos m’avait vivement conseillé de faire du vélo afin que je ne succombe pas à une crise d’asthme qui m’aurait immanquablement conduit à encombrer les services d’urgence et j’avais fini par signer de ma propre main une dizaine d’autorisation quotidienne justifiant des achats de première nécessité…Aussi et pour d’autres considérations qui échappent à ma conscience, et peut être fort de mon expérience, cette fois ci, pour cette seconde assignation générale, je ne culpabilise plus. Il faudrait juste que j’essaye de comprendre l’origine de cette sidération qui en engendrant un effet de culpabilisation m’impose un effet d’effondrement définitif les très rares fois où NADEJDA ne me répond pas immédiatement lorsque je l’appelle sur son portable.
20 Novembre
Hier dans la soirée, mes idées noires ont laissé la place à une certaine euphorie. L’épiscopat a organisé des prières dans la rue afin de s’opposer au gouvernement qui avait menacé de verbaliser les prêtres qui organiseraient des offices dans leurs églises en dépit de l’état d’urgence sanitaire. Quelques jours plus tôt nous avions appris de la bouche du Ministre de l’Economie que les responsables moraux de la deuxième vague de la pandémie étaient les chefs d’entreprise qui n’assouplissaient pas les règles du télétravail. Et dans les heures qui ont suivi cette déclaration officielle, nous apprenions que des Maires de droite avaient publié une Tribune critiquant les Préfets qui avaient menacé de fermeture administrative les petits commerces qui persistaient à ouvrir leurs commerces. Ces protestations émises par des dirigeants républicaines qui prônent jour et nuit le retour à un respect d’un état de droit qui s’incarne dans l’autorité d’un préfet et d’une hiérarchie m’ont plongé dans une salutaire hilarité. Je me suis laissé à imaginer que dans un proche avenir des prières réuniront sur les places de la république toutes les communautés religieuses qui se seront débarrassées de leurs divers bergers qui au nom du sacré œuvrent pour une spéculation financière et morale qu’ils qualifient d’équitable, et je me suis également laissé bercé par la douce certitude que les appels répétés du gouvernement contre les fêtes des jeunes dans des appartements privés constituaient autant de signes d’un développement inattendu d’un capitalisme qui s’apprête à appliquer les théories léninistes concernant la propriété privée et le contrôle des moyens de production par le prolétariat. Les « ben voyons »condescendant que n’ont pas manqué de susciter mes réflexions que j’ai publiés sur divers réseaux sociaux m’indiffèrent. Je rejette les appels à une réalité qui n’a finalement pour seule finalité que de nier toute tentative d’organisation spontanée. Et je persiste à croire qu’il est certainement plus facile de terrifier une population pour asseoir une domination qui se présente comme salutaire comme le propose le Gouvernement ou comme le film HOLD UP qui affirme qu’une élite veut nous exterminer. Chacun trouve en effet la réponse qu’il souhaite à l’inexplicable.
23 novembre
Je n’ai jamais estimé que la radio et que la télévision étaient comme certains le disent aux mains des puissances occultes, en fait les juifs, ce qu’ils n’osent peut être pas claironner pour des raisons de convenances sociales(socialiques). Je suis convaincu en ce qui me concerne que la presse dominante obéit comme toute entreprise capitaliste à la règle du profit et qu’elle est en ce sens prête à répondre à ce qu’elle appelle la demande du public en s’appuyant sur des critères qui lui appartient. Les journaux télévisés n’ont eu ainsi de cesse de nous rappeler que le COVID pouvait se transmettre par les plus jeunes, puis par les animaux de compagnie, puis par les toilettes des restaurants, (ces éléments sont d’ailleurs peut être exacts, je n’ai aucune compétence médicale) et j’ai eu cet après midi la surprise de constater que la chaîne d’information en continu France Info avait pris la décision de répondre à la demande de ses auditeurs en diffusant toutes les trois heures le spot suivant « En cas de test positif, je m’isole et j’alerte mes amis » Il est donc clair que France Info en m’incitant ouvertement à visiter mes amis alors que l’attestation de déplacement dérogatoire que je signe chaque matin ne m’autorise pas à voir mes amis, soutient une campagne de désobéissance civile qui réunirait à la fois la messe, le restaurant, les agences de voyage, les réfractaires du travail obligatoire vingt quatre heures sur vingt quatre dimanche compris et les utilisateurs des bagnoles électriques nucléaires. Finalement, l’honnêteté intellectuelle m’impose de reconnaître que Lénine dans tout son fatras fondé non sur l’audimat, mais sur l’efficacité du moment, et sur ce qu’il appelle « réalisme » n’avait pas tout à fait tort en affirmant que le système capitaliste était le seul système qui était prêt à vendre la corde qui le pendra.
25 novembre
J’ai téléphoné à D. D. m’a dit qu’il avait commencé à réfléchir à quelques croquis qui pourraient devenir les commentaires sous forme de bande dessinée de mon récit « Ouais tous ensembles » que je lui ai proposé d’adapter (14 Juillet. L’arrêté municipal interdit les jets de pétards sur la voix publique. La centrale nucléaire explose.) Je me suis senti libéré d’un grand poids après notre conversation téléphonique. Le modèle parentale n’est peut être pas la cause de la peur que provoque en moi la poursuite d’une relation amoureuse avec Nadejda. Mon père n’a pas transformé les idées anarchistes de ma mère en une fulgurante ascension sociale. La réalité est plus simple. Mon équilibre interne passe par la création de réseaux autour de mes textes ou des projections de mes films, étant entendu que chacun s’empare de mes propositions suivant les modalités de son choix. Les circonstances actuelles m’imposent en outre de ne pas m’isoler mentalement. Nos représentants élus ont entamé la lecture d’une proposition de loi qui sanctionnerait par une amende de dix milles euros les personnes contaminées qui refuseraient de s’isoler. Comme si me sachant malade, je sortirais volontairement de chez moi pour contaminer le reste de la population et il me semble en outre évident que si cette loi est votée, je refuserais de me faire tester ne voulant pas risquer de devoir ensuite payer une amende de dix milles euros si je ne parvenais pas à présenter aux CRS mon attestation de test négatif. Il est vrai que pour nos représentants élus c’est l’irresponsabilité, la mienne, qui est la cause de mes malheurs. Ils préfèrent fermer les yeux au nom de la majorité silencieuse des retraités sur certaines personnes qui n’ont pas la possibilité de s’isoler, soit parce qu’ils n’ont pas de maison, soit parce qu’ils habitent à cinq dans une même pièce. Et comme d’habitude ils s’affranchissent de leur responsabilité. Ils ne se condamnent pas pour avoir en toute responsabilité voté la fermeture des lits d’hôpitaux qui entraîne les mesures de culpabilisation et de ce second confinement qui obéit je l’espère à une nécessité sanitaire.
Un confiné qui se tient sage
(scénario)
Situation Une Cave
L’ascenseur en descendant ou en montant éclaire la cave
Déambulation petites enjambées petite valise spidermen à la main
Je contemple le vélo posé sous l’extincteur
Je dis : Je ne suis pas légalement tenu de vous dire pourquoi le délégué Syndical amant du beau frère du représentant de la sureté nucléaire m’a donné une attestation dérogatoire pour tourner sous le réacteur EPR de Flamanville
Je dis : Je suis en revanche tenu de répondre aux questions par zoom du contrôle de la CAF vérifiant que j’effectue bien des achats de première nécessité
Situation deux Entre les numéros 7 et 99 des Champs Elysées
Déambulation, grandes enjambées, propos en moi-même difficilement audible d’où il ressort que j’ai tourné un film dans le Fouquets pour dire que ce n’est pas moi qui ai mis le feu au fouquets mais BFM et que j’aimerais qu’ils me rendent ma carte bleue que j’ai oublié
Devant le Fouquets je dépose le contenu de la valise, des livres reliées par une ficelle, une tirelire en forme de boite de chocolats, un camion jouet de la police
Je mets un billet de cinq euros dans la tirelire
Attente
Situation Trois rue chanoinesse le long de Notre Dame
Déambulation hésitante
Entre mes dents, un peu plus audible par instant, je parle du plomb que déverse ND, et de l’espace qui est courbe, courbe mais dans quel espace ? et que par conséquent il est tout à fait possible de revenir en avant, et très audible, sur un lieu qui n’est pas le symbole de la chrétienté mais des Testament
Pont à coté NDJ
Prophétie
Situation Quatre banc quai de Montebello
J’apprends par cœur le texte de l’attestation de tournage avec le générique
Lé générique s’inscrit dans le film
Situation Cinq cave
Assis sur la valise
Eclairé par la lueur de l’écran du portable
Je dis : Doucha… Doucha, Doucha, tu es morte, tu es morte mais tu n’es pas morte
Je prends le micro que la caméra me tend
Je dis
Moi Pierre Merejkowsky, en ma qualité d’aktiviste espace de confrontation, je vous le dis mes chers compatriotes nous ne sommes pas en guerre et nous n’avons aucune victoire à remporter.
Un quarteron de technocrates soviéto catholdques s’acharne depuis plusieurs années à vous faire croire que vous êtes responsables personnellement de la pandémie covid terroriste bagnole électrique nucléaire.
En vous culpabilisant ce quarteron de technocrates cherche à s’exonérer de leurs prochaines et inévitables mises en accusation judiciaire.
Mais, mes chers compatriotes, je vous le dis, il est inutile de collaborer avec les autorités judiciaire pour de telles mises en examen qui ne remettront pas en cause la culpabilisation qui par son système de récompense sanction justifie la hiérarchie, la non répartition des riches et le harcèlement sexuel.
Aussi en ce 11 Novembre 2032
Moi Pierre Merejkowsky, arktiviste non nationaliste, je vous le répète puisque il m’a été demandé de répéter :la culpabilisation du citoyen et la mise en accusation de nos élites décisionnaires soviéto libéraletholiques staliniennes concernant la prolifération du virus terroriste bagnole électro nucléaire est une impasse
Le virus terroriste bagnole électrique agit par sa propre logique
Aussi j’invite les forces de l’ordre et du désordre
A me rejoindre dans leurs propres caves sous les institutions culturelles et donc de pouvoir
Afin de multiplier les espaces de confrontation que pour ma part je crée dans la cave de centrale nucléaire sous le surgénérateur
L’émergence de toutes les paroles les pires comme les meilleures deviendra mes chers compatriotes avec ou sans papier
Réponse à notre échelle à la question que pose le virus terroriste bagnole électronucléaire
Je est révolutioNadejda
Déambulation brève dans la cave
Visage et voix sur l’écran du portable
Pierre, c’est moi Nadejda Lioubov Vera.
Pourquoi parles tu tout le temps, pourquoi es tu si fatigant, tu ne veux pas t’arrêter? Juste pour une minute?
J’espère que tu es bien rentré pour le couvre feu…Rappelle moi… et surtout n’oublie pas que la culpabilisation est le moteur de la répressioNadejda..Rappelle moi…j’espère que tu es bien rentré…
Un confiné qui se tient sage
Un scénario de Pierre Merejkowsky
Mis en scène par Roger Nymo Mark Gadi et Merejkowsky
Interprété par Merejkowsky et Isabelle Bouchemaa
Avec le soutien de Lardux film et de Radio Radar
Remerciements Zaza et Christian Pfhol lardux film
Et les membres du GAJE, Groupe anarchiste juif expérimental