« J’abandonnerais le dessin si les voyages dans le monde pouvaient me transporter aussi loin
dans des territoires inconnus. Comment faire un portrait sans forcer le trait ? Mon radeau fait de pinceaux
poussé par une voile de papier blanc navigue sur une mer d’encre noire à contre courant. Mes dessins
sont des sondes qui visitent les songes.
La technique du dessin porte le néophyte vers l’exutoire de la réussite.
Je m’accroche à des chimères de papier noyées dans l’encre.
L’encre de Chine ne se mélange pas avec la couleur de l’ennui.
Pour faire un bon dessin je préfère la farfouille dans le grenier de l’imaginaire plutôt que le plancher froid
de la chambre du réel. »