Le Centre Virtuel d’Art Contemporain (CvaC) se compose de trois tours reliées par des passerelles, chacune d’elle décline l’une des orientations d’IFLF (Ateliers, Musée, répertoire ). Le centre virtuel d’art contemporain sera visible uniquement sur Internet. Des œuvres seront produites spécialement pour le CVAC.
Le CVAC s’appuie sur le travail de terrain et accorde une place prioritaire aux rencontres et aux échanges. Par ailleurs, ce dispositif cherche à prendre en compte les nouvelles technologies dans une articulation avec un public le plus large possible en s’appropriant des signifiants de l’art institutionnel.
Le thème de notre travail s’ouvrira avec le concept de MÉMOIRE, il s’inscrit dans un contexte particulier :
– Nous appuyant sur le projet national de programme de rénovation urbaine, nous situons cette année notre action à Goussainville qui rentre dans le cadre d’une politique de » démolition programmée de trois tours d’habitations composées de 50 logements chacune situées place Descartes. » (Cf. Goussainville bulletin d’information municipal de janvier 2004 – n° 30) ;
– questionnant le contexte politique de désengagement de l’Etat dans de nombreux secteurs ;
- travaillant à produire des conditions singulières au champ de l’art en ouverture à un public nouveau ;
– prenant en considération l’exposition de Christian Boltanski chez Yvon Lambert en septembre-octobre 2003 qui donne l’un des recours possibles du terme de mémoire.
– Texte « Les 4 tours de Gonesse » en bas de page
– Candidature à la présidence
Contribution au Musée, Jiro Nakayama
Contribution au Musée, Michèle Waquant
Contribution au Musée, véronique Pattegay,
« D’un symptôme à l’autre »
Peinture acrylique et huile sur mur et plafond, boîtes de médicaments.
Centre Virtuel d’Art Contemporain, le Musée
Deux tours vont être détruites. Proposition de Pierre Merejkowsky
A Gonesse.
A quelques kilomètres de la destruction par erreur du Concorde National et
Super Sonique.
Les deux tours ne vont pas être détruites par erreur
Elles seront détruites par une décision.
Yvonne autrefois habitait dans une cour, la cour des miracles, comme
disaient les habitants de la Ville.
Les habitants de la cour des Miracles lorsque j’avais cherché à la revoir
suite à son déménagement, m’avaient dit qu’il ne connaissait pas d’Yvonne.
L’attachée de presse du Seuil m’avait confirmé la nouvelle adresse d’Yvonne.
A cette époque, la Gauche Prolétarienne n’avait pas encore noyauté
Libération et il s’agissait de s’élever contre la justice classe.
Yvonne habitait effectivement dans la cour des Miracles avec ses huit
derniers enfants, le premier de ses huit enfants avait été victime du Juge
de la Justice Bourgeoise et avait mis fin à ses jours.
Les habitants de la cour des Miracles n’avaient pas voulu l’appeler. Ils
avaient estimé que j’appartenais peut être à la police malgré mon jeune âge
Des ferrailleurs, ainsi que d’autres figures dont je n’ai pas retenu les
noms vivaient dans la cour des Miracles.
Les portes, les digicodes, les gardiens d’immeuble n’existaient pas et les
rires saluaient le départ de l’assistante sociale bénévole qui effectuait à
intervalles réguliers sa charitable tournée.
La cour des Miracles a été rasée
Les habitants avaient été relogés tous dans une tour.
Ils avaient été relogés dans une tour, une cité d’urgence comme ils disaient
à l’époque.
Yvonne et ses enfants étaient partis sans laisser d’adresse
La ferraille n’était plus ramassée car il était défendu d’entasser de la
ferraille dans la cour de la tour.
L’assistante sociale bénévole ne venait plus prendre le café
Les couloirs séparaient les portes. Les Brigades Anti Criminalité
patrouillaient.
Yvonne m’avait téléphoné après la disparition de Myriam.
Nous avions pris rendez vous au coin du Boulevard de Strasbourg et de
l’avenue du Maine.
Je ne l’ai pas reconnue
Elle ne m’a pas reconnu
Jean François Galotte m’a dit que chez Pierre Clémenti les portes de son
appartement avaient toutes été lattées.
Patricia m’a proposé d’aller rendre visite à sa famille qui habite dans des
cabanons au bord de la mer
Je n’ai pas mis le feu à l’appartement de Patricia
Je n’ai jamais défoncé une porte à coup de pieds
Je respecte les Lois de la République.
« Pourquoi voulez vous que j’habite dans une tour avec des voisins que je ne
me suis pas choisie, ici j’habite en caravane, la municipalité nous a
installé l’eau et l’électricité » m’a dit l’autre nuit une femme rencontrée
dans le terrain vague avec la productrice qui produit mon film.
La ligne est claire
Nous ne céderons pas
La Télévision de proximité nationale Zalea continuera.
La maison de production continuera (ce n’est pas une association Loi de
1901, c’est une SARL)
Même si nous devons nous retrouver en caravanes, nous ne céderons pas. On
s’en fout de vos flics, de vos appartements, de vos cages d’escalier, de vos
frigidaires, de vos vidéos surveillances et de vos tours qui ont pour
fonction de nous pousser à acheter des portes blindées des vidéos
surveillances des canapés afin d’assurer le taux d’expansion qui diminuera
le chômage et le désespoir qui contribue à assurer le développement de la
clochardisation d’une certaine frange de notre jeunesse.
Un jour, je serais très heureux
pierre merejkowsky
les films du crime et du châtiment
référence : le film Yvonne Huriez distribué par la boîte néo stalinienne
« Iskra » (ils sont peut être pour le maintien des tours, on pourrait peut
être envoyer un mail à ce sujet à Vautier René et à Marker)
référence: les hommes prophétiques : film abordant la question du territoire
occupée ou non
le film « rendez nous nos fréquences » (le Loft de M6 et Moi)
et enfin
« les WC étaient fermés de l’intérieur » film de Patrice Leconte (je n’ai pas
ses coordonnées personnelles, je ne sais pas qui en-tour-Patrice Leconte)